Analyser et comprendre son sol : première étape indispensable
La fertilisation raisonnée commence toujours par une analyse approfondie du sol. Chaque sol est unique et possède des besoins spécifiques. Pour cela, voici les étapes clés à suivre :
1. Analyser la texture et la structure
Les sols peuvent être argileux, sableux, limoneux, ou un mélange des trois. Cette texture impacte directement leur capacité à retenir l'eau et les nutriments. Par exemple, un sol sableux, souvent drainant, nécessitera des apports organiques pour stocker l’eau dans le profil du sol, tandis qu’un sol argileux aura tendance à retenir davantage d'eau et de nutriments, mais peut souffrir d’asphyxie.
2. Étudier la matière organique
La matière organique est l’élément vital des sols. C’est grâce à elle que la vie, et donc la fertilité, s’installe. Un taux inférieur à 2 % est souvent le signe d’un appauvrissement. Les analyses de sol permettront également de mesurer le taux de carbone organique et son rapport avec l’azote (C/N), qui est crucial pour déterminer les besoins du sol.
3. Identifier les éléments nutritifs disponibles
Le sol contient des macronutriments (azote, phosphore, potassium) et des oligo-éléments (zinc, bore, fer, etc.). Une carence en ces éléments peut limiter les rendements, mais un excès peut aussi causer des déséquilibres nuisibles. Une analyse chimique permet de déterminer les carences ou excès éventuels.
4. Observer la vie du sol
Le sol vivant se caractérise par la présence d’organismes tels que les vers de terre, les champignons mycorhiziens ou les actinobactéries. Ces acteurs essentiels jouent un rôle clé dans le recyclage des nutriments et la structure du sol. Un sol pauvre en biodiversité sera généralement moins fertile.